Les documents anciens

 

 

 

Il y avait donc plusieurs portes à l'église, dont celle qui donnait sur le fort

Mais la porte latérale en haut de l'escalier existait-elle autrefois?

 

 

Gravure réalisée entre le 7 Mai et le 15 Juin 1854, lors de la béatification de Germaine Cousin

(Merci Jean-Louis...)

 

 

 

 

 

 

Guy du Faur de Pibrac ; un magistrat poète au XVI°siècle par l'Abbé Alban Cabos ( 1922)

J'ai repris une citation du début de son ouvrage:

Dès la fin du XI° siècle ou le commencement du XII°, vit-on se former sur cette colline une agglomération de maisons fortifiées que les chartes de l'époque appellent "castrum de Pibraco".Dans le "castrum" une maison plus vaste , plus forte servait de résidence au seigneur

 

 

Histoire de la communauté de Pibrac; l'église ; le château; par Anatole du Faur, Comte de Pibrac ( 1912)

J'ai repris dans cet excellent et très complet ouvrage, les données qui pourraient avoir un intérêt sur la recherche d'un château fort ou d'un fort sur Pibrac, en l'émaillant de quelques anecdotes concernant la vie des Pibracais

On y trouve ainsi le nom de Pibrac, Pibraco dès 1128 ( ci-dessous). Ceci est à rapprocher des documents sur les Hospitaliers, concernant l'historique du nom de Pibrac. On trouve également ailleurs, dans un cartulaire de 1176, le mot Pibrag: Lemogana et Guillaume de Pibrac confirment la donation précédente (à l'abbaye de Gimont) et reçoivent 10 sols ( "De Lemogana, [filia Brunissendis predicte], et marito ejus, Arnaldo Willelmo de Pibrag. Sciend. est quod predicti confirmaverunt supradictam donationem Umberto abbati qui dedit eis ex caritate X sol....")(1).Dans ces cartulaires, d'autres noms sont cités:Petrus de Pibrac (1188), Raimundus Odolo et Raimundus Arnaldus de Pibrac (1164 ),Gassia Arnald de Pibrac, Pierre Raymond de Pibrac et Sybille sa soeur(mars 1163) ( "De Petro Raymundo [ de Pibrag.et Sibila ejus sorore]" )

 

L'administration religieuse:

Dès le commencement du douzième siècle il est question dans une charte d'un Castrum construit sur cet emplacement, Castrum composé d'une agglomération de maisons entourées de murailles et de fossés qui, sous le nom de fort, constituait avec son église la petite cité

En 1128, Pierre de Pibrac ( Petrus de Pibraco) fait une donation à Bernard de Laniac( Bernardo de Laniaco)

En 1224 Arnaud Raymond fait un leg à l'hospice de Pibrac sous la forme d'une rente hypothéquée de tous ses biens

Toutefois, les Frères Hospitaliers , après avoir accepté l'héritage que leur avait laissé Arnaud-Raymond de Pibrac, durent payer 8 deniers tolozas à Guillaume-Raymond de Pibrac pour le faire inféoder dans le domaine de ce dernier ( 1241)

3 Mars 1254: L'odre de Saint-Jean achète par l'intermédiaire du Frère Arnaud, capellano de Pibrac( chapealin ou curé de Pibrac) , à Pierre de Malsamonté ( de Cornebarillo) et à son épouse Gualharde les trois paties d'une place de maison qu'ils possèdent dans le fort de Pibrac ( in castellano de Pibraco) entre l'église dudit lieu et le fossé de la ville( vallum commune), borné d'un côté par la maison de Guillaume-Raymond de Pibrac ( Raimondi de Pibraco) jusqu'au local de Hugues de Malsamont ( Hugonis de Malsamonte), sous l'oblie de 2 deniers tolzas donnés annuellement à la fête de Saint-Michel

La même charte nous apprend, par un autre acte, que Raymonde, fille de feu Guillaume-Arnaud Bartelle ( Bartelli), vendit au commandeur la quatrième partie de la place de la maison avec tous les édifices et bâtiments qui sont construits sur ce terrain qui sont dans le fort de Pibrac, entre l'église et les fossés de la ville.Cette vente rendait propriétaire de tout l'héritage les Frères Hospitaliers en cet endroit

 

19 Août 1307: acte d'inféodation dans lequel intervient un prêtre du nom de Raymond Punchard ( patris presbyteri de Pibraco)

10 Mars 1319: compromis entre le Frère Guillaume Egidius, recteur de l'église de Pibrac, procureur Révérend Frère en Dieu Hélion de Villeneuve, maistre de l'ordre de Saint-Jea de Jérusalem, d'une part, et les manants et habitants dudit lieu de Pibrac d'autre part

...10 Mars 1319..."Que tous les habitants de Pibrac et de toute laparoisse et dixmaire dudit lieu qui auront une brebis seront tenus de payer annuellement audit commandeur et recteur de Pibrac, pour chaque brebis avec son agneau, laine et lait, six deniers tournois pour le droit de dixme et carnalage"...

1 Nov 1320....Cet accord se trouve confirmé l'an 1320 , le 1° novembre, au lieu de Pibrac, devant l'église dudit lieu, par l'offre que fit Guillaume d'Escalqueux, co-seigneur dudit lieu, à Frère Rambaud Ponchard, religieux de Saint-Jean et recteur de l'endroit

 

7Août 1526 : contestation entre le syndic de la maisonde Saint-Jean et demoiselle Gauside, co-seigneuresse de Pibrac, qui assigna le syndic pour procéder à l'exécution d'un arrêté ordonnant la divisioh et le pertage des fiefs et directes de Pibrac entre les différents co-seigneurs

A cette place, il est utile de mentionner la nomination d'un curé à Pibrac

LE 28 Décembre 1572, Bertrand Agret et Jehan Duchateau, consuls, reprochèrent au recteur Antoine Gordon de ne pas avoir fait prêcher le jour de Noël. Ils le menacent d'avoir recours à la justice si, à l'avenir, pareil fait se reporduit

A ce reproche, le curé répond qu'il reçoit trop peu comme pension pour avoir un prédicateur à Pibrac, qu'ils s'adressent au rentier des fruits décimaux, qui est tenu,d'après son bail, de fournir un prédicateur..Les consuls ne voulurent pas accepter ces explications; et alors , le recteur, le même jour, s'adresse àLaurent Cousin( père de Sainte Germaine) et lui reproche de n'avoir pas accompli les charges de son bail.Ce dernier promet de faire son devoir une autre fois

...(plusieurs abjurations se firent entre les mains de leur pasteurs pendant l'année 1572)..

...La seconde abjuration est mentionnée à la date du 3 Novembre 1572.Elle eut lieu également dans l'église paroissiale de Pibrac,par devant Frère Anthoine Gordon, prêtre et recteur de l'endroit.En voici l'extrait: "Honneste fille Germaine Marac, fille de feu Domenge Marac, de son vivant marchand à Toulouse, promet également de renoncer à la religion prétendue réformée, et après avoir accompli les mêmes formalités que ci-dessus elle s'engage de rentrer dans le giron de l'Eglise." Suivent les signatures du consul et recteur.

1584 (suite àune ordonnance du Parlement à la réparation des Eglises dans un contexte de guerres de religions) ...les consuls se réunirent avec les notables du pays pour charger leur syndic, François Carambat dit Pechbusque, de veiller à la réédification et réparation de l'église dudit lieu,ainsi qu'au service de celle-ci, sous la responsabilité de MM.les religieux ou chevaliers de Saint-jean-de-Jérusalem, qui percoivent les fruits décimaux...cet acte...n'eut pas son application immédiate

 

16 Septembre 1596 (L'église de Pibrac se trouvait dans un état pitoyable à la fin du XVI° siècle ): "la sainte eucharistie a été trouvée dans un bien pauvre ciboire de laiton, avec des corporaux fort sales au fond.Plus loin, on parle de fonts baptismaux en plomb fort mal tenus avec un réservoir pour l'eau, du même métal, mais fort sales, plein d'ordures et mal clos.Les crémiers sont comme le reste".....il lui faut aussi supporter les réparations dont l'église a besoin, car elle est découverte au fond et sans vitres.Le vicaire actuel dit que cette église "fut rebastie à neuf et voustée il y a soixante ans" ( ce serait en 1536), par le prieur de Saint-Jean qui était alors et dont les armoiries sont encore à la sacristie. Mais la voûte a été depuis abattue parceque, dit-on, les murailles ne pouvaient la soutenir.....Les deux fêtes patronales sont celles de Saint-Sauveur et de la Madeleine....il se trouve dans l'église quatre autels couverts de poussière et mal tenus..

Il est fait mention d'un hôpital fondé de six arpents de terre labourable en pré d'environ 6 setiers de blé, et le pré de 5 à 6 livres par an, sous l'administration des bailles qui en reçoivent le revenu...

...on ajoute qu'il y a deux hostels (hostes) bien piteux , que les personnes dévotes ou instruites manquent, qu'il y a un notaire et quatre-vingt pauvres.L'on a rien à dire des superstitions

25 Janvier 1597 ...commander à M. Guilhem Turet, maçon de Mondonville, les réparations suivantes:"En premier lieu, recouvrir toute l'église du présent lieu et la chapelle qui est au dessous de la porte d'entrée. Plus fermer trois fenêtres vers le couchant de la dite église avec des tuiles de pointe que l'on blanchira de mortier franc par dedans et dehors.Comme aussi mettre un soutènement au saulmié qui est joignant le clocher et recouvrir la chapelle qui est dessous la porte de la dite église.La besogne est estimée à 10 écus sol, dont deux ont été donnés de suite par le Frère Nicolas"

2 septembre 1603 "L'Archevêque ordonne, en outre, de réparer dans quinze jours les planchers (plafond) de l'église, dont l'état est si mauvais, que la neige et la pluie tombent par tous les endroits et que les vents entrent de tout côté, ce qui incommode beaucoup les assistants aux saints offices.On fera aussi recouvrir de postilles tout le dessus du choeur et fermer les trous de la muraille dans l'espace de huit jours.Tout cela aux dépens de ceux qui reçoivent les fruits,sauf le curé, qui n'est pas pensionné."

"On fermera aussi dans un mois les deux fenêtres de vitres, aux mêmes dépens que ci-dessus..."

"Passant à la sachristie, il est ordonné de la réparer au plus vite, car elle est en grand danger de tomber"...

"Le curé aura soin de faire prêcher la parole de Dieu au peuple toutes les bonnes fêtes et quelques dimanches de Carême, le plus souvent qu'il pourra, et enseignera la doctrine chrétienne, le même jour, à une heure après-midi. Pour appeler le peuple, on fera fondre une cloche tout expressément"

21 Janvier 1605 Il parait que les prescriptions du doyen Alvarus ne recevaient qu'une execution bien lente , car nous voyons que pour subvenir aux frais des travaux et nourrir les pauvres on fut obligé de faire une saisie de 650 livres tournois au nom du Frère Hospitalier Jean Rigaud, alors curé de Pibrac...

...jusqu'àla Révolution, il n'existait pas de presbytaire dans la paroisse à proprement parler.Le curé et son vicaire furent toujours logés en loyer, et cette organisation défectueuse àchaque instant fut l'objet de discussion entre l e pouvoir civil et le pouvoir religieux..

1641 En 1641, un gobeau ( gobelet ou calice) d'argent fut dérobé du coffre de la table de Notre-Seigneur, et à la demande de Thomas Caman, alors recteur, on envoya plusieurs voisins dans les prisons seigneuriales du château; puis on introduisit leur procès devant la cour de l'official de Toulouse.La sentance rendue condamna Antoine Lartigue et Cazeneuve, marguilliers, à payer l valeur de l'objet ou à le rendre, avec dépens....

1644 ..bail passé entre Jean Sounilhac, prêtre-recteur de Pibrac, et Jean Fauré, auquel fut adjoint Antoine Marsel, tous deux charpentiers à Toulouse.Ils s'engagent solidairement à faire une balustrade au grand autel de l'église de Pibrac, depuis le banc du seigneur jusqu'à l'autre côté de la sacristie, avec deux petites portes au milieu.Plus une balustrade à l'autel Notre Dame qui enferme ledit autel et les crédances.Plus une autre semblable à l'autel de la Madeleine et de Saint Roch, qu'on devra joindre ensemble

22 septembre 1661: ...Germaine Cousin..messire Jean Dufour,, chanoine archidiacre de la cathédrale de Toulouse...fit fermer à clef la bière dans laquelle étaient les reliques de sainte Germaine, et la fit placer à une certaine hauteur, auprès d'une muraille de la même sacristie, où nous allons la retrouver désormais dans chacune des visites faites par les frères de Saint-Jean

 

11 Mars 1680: " Le onzième du mois de mars 1680, les commissaires visiteurs vinrent à Pibrac, diocèse et viguerie de Toulouse, éloignée de la ville de deux grosses heures de chemin, d'où le seigneur grand prieur est seigneur spirituel de la nomination et collation de la vicairie perpétuelle du dit lieu dans toute l'étendue de la paroisse, ainsi que toute la dîme qui se paye sur les grains gros et menus, lin, fèves et vin, plus sur les champs de vigne..."

...dans un coteau du nord, appelé Las Costes, il y a un vignoble dont le curé de Brax tient la dîme, quoiqu'il soit dans la paroisse de Pibrac et tout près du village, sa contenance est d'environ 26 arpents

L'ordre de Sant-Jean possède encore un solaire à Pibrac où les fermiers font dépiquer le grain des dixmes et un emplacement de maison dans le fort où jadis était la maison presbytérale

Dans les revenus du prieur se trouvait autrefois la dixme du carnelage qui lui avait été concédée par une sentance rendue en 1349 entre....procès...à ce sujet...point terminé

...l'autel est de brique, couverte de planches (ais) avec la pierre sacrée enchassée dedans et par dessus trois nappes , une serviette, le Te igitur pour l'Evangile...

..Le presbytère ( choeur) est très grand, fermé d'une balustre de menuiserie à barreaux.( Exécuté en 1644, par les ordres de Jean Sounilhac, recteur de Pibrac)

...Vient ensuite la visite des fonts baptismaux qui sont au fond de l'église, en bon état, entourés d'une balustrade à barreaux, avec une porte fermant à clef.La conque est de plomb, ainsi que le vase où se trouve l'eau du patême et les crémiers d'étain.Le tout bien tenu. L'on donne ensuite les mesures de l'église qui est très vaste, ayant plus de seize cannes de long et près de sept de large ( 32 mètres sur 14 mètres). Les murailles sont fort hautes et construites de briques blanches par le dedans, entourée d'une litre du seigneur dudit lieu.(La litre était une bande de peinture autour des église aux obsèques d'un grand personnage sur laquelle se trouvaient les armoiries du défunt ). Elle est pavée de tuiles à carraux et lambrisées par dessus en forme de plancher, qui a été réparé depuis peu par ledit seigneur grand prieur. La toiture est couverte en tuiles canal et l'intérieur est éclairié par quatres fenêtres vitrées

Proche le presbytère (choeur) il y a...; ...proche la muraille , deux autels; un garni de chaque côté...Au fond de l'église il y a un crucifix en relief, un bénitier de pierre et deux portes en bon état, l'une grande, l'autre petite fermant à clef.

..clocher que l'on voit en pinacle, fort grand, bâti sur la muraille de fond. Ily a cinq ouvertures et quatre belles cloches; on y monte par un petit degré de brique, bâti dans une tour qui communique avec l'église.( On voit encore cette ouverture murée dans la tour du conduit au clocher). Cette disposition est signalée comme dangereuse pour la garde de l'église contre les voleurs, et on conseille de fermer la petite tribune par où l'on pôurrait s'introduire

Le visiteur passe ensuite dans la sacristie qui est du côté de l'épitre, bâtie de muraille de briques et ayant comme dimension trois cannes carrées, bien pavée et boisée (5,94m). Dans cette sacristie se trouvent 3 grandes armoires toutes neuves, données par le sieur grand prieur, plus une table pour s'habiller...

Le délégué du grand prieur, avec le secondaire, vont ensuite visiter le cimetière qu'ils trouvent bien fermé de parois élevés sur une terrasse située autour de l'église

De là ils se rendent au clocher...personnes qui font remarquer le mauvais état de l'escalier qui conduit au clocher.Ils disent aussi que par le mauvais temps la pluie pénètre par l'ouverture où sont les cloches, sur la toiture du fond de l'église qu'elle endommage avec le plancher. Les paroissiens , en conséquence, d'après le grand prieur, doivent faire les réparations au clocher, celui-ci se chargeant de l'intérieur pour protéger le plancher qu'il vient de faire exécuter à neuf.

...le sieur du Faur (( vicaire perpétuel)), depuis quinze mois qu'il est nommé curé, a dit dans la paroisse seulement deux fois la messe, ses autres charges le retenant à PARIS.Il avait nommé , il est vrai, un autre vicaire, nommé Gautié, pour le remplacer; mais il est mort depuis un mois et le sieur Andrieu ((secondaire)) ne peut faire à lui seul le service...

....et le portail tombe en ruine.

1694...Les commissaires vont ensuite au cimetière fermé de parois, et signalent à côté de l'église un jardin sur l'emplacement de l'ancien presbytère...

...10 Juillet 1696...bail intéressant qui existe dans le fond des notaires, celui de la fonte de la grande cloche de Pibrac, qui a malheureusement disparu.

Le bail, daté de 1696, le 10 Juillet, a été consenti au lieu de Pibrac, viguerie, diocèse et sénéchaussée de Toulouse, dans l'étude de Barres, notaire, par les consuls modernes; avec Etienne Joly et Pierre-Julien Arquier, fondeur à Toulouse, pour fondre la grande cloche laquelle est rompue depuis 3 ans, à la condition de faire tous les frais de main d'oeuvre et fournitures. Ils conviennent que, s'il faut rajouter du métal au dessus de 20 livres, les consuls devront payer 12 sols par livre. Les entrepreneurs s'engagent à descendre et remonter la cloche prête à sonner. De plus, ils seront tenus de faire l'écriture des lettres et images qui leur seront indiquées. Le tout pour la somme de 66 livres, sur laquelle somme les consuls ont avancé 33 livres...Le 22 juillet suivant...tiennent quittes les consuls de la somme de 33 livres pour le pris de la refonte de la cloche, et d'une autre somme de 3 livres 12 sols pour celle des (grenouilhes)

 

 

1704 ...reconstruction.Cet édifice tombait en ruines comme on le constate d'après ls visites précédentes..Ce travail a du être achevé en 1704...il est alloué 150francs pour le restant du payment des entrepreneurs de la construction de la baptise de la nef de l'église dudit Pibrac comme étant payé du surplus comme appert de la quitte finale"

1724..Vient ensuite la description de l'autel et des fonts baptismaux qui sont placés au fond de l'église, du côté de l'évangile et enfermés dans une muraille de 5 pans de long( 1m10), avec une ballustre en bois de menuiserie fermant à clef. La piscine est de plomb, ancienne, et les chiffres marquent qu'elle date de 1252. Le couvert est de bois.Il y a un vase de laiton pour tenir les eaux du baptême et au-dessus un surciel qui couvre la piscine, plus des crémiers d'étain renfermant l'huile des infirmes...

La nef est couverte par un plancher et bien carrelée de briques. Il y a 6 grandes fenêtres, dont trois sont murées du côté du septentrion, à cause du mauvais temps Les autres sont vitrées à neuf, garnies d'une grille. Ily a deux portes à l'église, l'une placée au midi ((la porte actuelle)) , l'autre au couchant

Le clocher est bâti en pinacle. Il y a une girouette au haut de chaque côté, avec une tour demi carrée et l'aitre ronde, dans laquelle il y a un degré pour monter audit clocher.Elles ont aussi une girouette chacune, et au milieu des quatre cloches, dont deux fort grandes et deux modernes qui appartiennnt à la communauté.

L'église a 18 cannes de longueur, 6 de largeur et 5 de hauteur.Elle est soutenue par douze contreforts et couverte de tuiles canal sur poutres et chevrons (( en 1680, on notait: seize cannes de long et près de sept de large ( 32 mètres sur 14 mètres)). Le visiteur arrive ensuite à la sacristie où, pour la première fois, il signale un petit mausolée de briques où repose le corps tout entier de la dévote Germaine de Pibrac, décédée depuis cent-trente-qautre ans (1590) (cett date ne concorde pas avec celle donnée par Francès dans son ouvrage, qu'il fixe à 1601 )...L'entrée du mausolée est fermée avec une grille de fer bien travaillé, et avec tros serrures fermant à clef

1725 ...réparation à la toiture du choeur de l'église....

1737..On requiert d'abort le sieur Reines de dénombrer les revenus dont le sieur grand prieur jouit, puis les propriétés comme le solaire à dépiquer, la dîme et le jardin du fort.

...L'on signale suspendue une belle lampe d'argent et une orgue portative donnée par le vicaire perpétuel.

...L'on parle ensuite des fonts baptismaux des deux chapelles qui sont dans la nef, celle de la sainte vierge et celle de saint Joseph déjà citées dans l'inventaire précédent.

1743...L'on cite...la nomenclature de la nef, des chapelles, on donne les mesures de l'église que l'on dit bâtie depuis environ trente ans soutenue par douzes butées couvertes de tuiles canal,de même que le sanctuaire qui vient d'être recouvert à neuf avec un cordon à chaux et sable....Dans la sacristie, on signale pour la troisième fois un petit mausolée de briques où repose le corps de la bienheureuse et dévote Germaine de Pibrac, qui est décédée depuis environ 150 ans,faisant tous les jours des miracles et guérissant soudain nombre de personnes de leurs infirmités.Ce corps est ((comme au paravant)) dans une bière de bois, placée dans une autre de plomb, ledit mausolée est fermé par une grille de fer bien travaillé. Il est à remarquer que la date de la mort de la dévote Germaine change à chaque inventaire

1759..De là on passe à la nef où l'on signale cinq tableaux sans désignation et un tambour placé devant le petite porte de l'église

1770...réclamation faite par les consuls au sujet du jardin qui est dans le fort de l'église et disant qu'il a été attribué par erreur au sieur grand prieur dans la visite du 12 juillet 1757...

25 Nov 1781...Le seigneur grand prieur percevait tous les fruits de la paroisse, et cette dime était affrmée pour 4,500 livres avec les réserves qui consistaient en six voyage de foin. Trois cent de pailles, dix-sept de blé, et vingt-sept d'avoine, mesure capitulaire, par année....Le secondaire était logé avec le vicaire perpétuel...Celui-ci jouit en outre d'environ un arpent et demie de terre labourable ou vigne attaché au bénéfice qui peut produire 20 livres chaque années, sur quoi il est obligé à vingt-deux messes...

"Le seigneur grand prieur paye seulement au vicaire perpétuel vingt-quatre septiers bled. Tout huit septiers mixture idem et neuf baricques vin de Gaillac pour sa portion congrue, qui se porte année commune à 400 livres. La dessus il faut payer le blanchissement de la sacristie, le vin de messe, les clercs et le cheval pour desservir la paroisse qui est très étendue"

..."l'engager à faire réparer les confessionnaux, recarreler l'église, combler le creux des sépultures, ressuivre le couvert et relever les tertres du cimetière.Ce qui a été exécuté en partie par la communauté, avec la nef et l'angar du clocher, le vénérable grand prieur ayant fait réparer de son abondance."

Ceci constaté, l'on parle à la fin, de la maison presbytériale qui est à quelques pas de l'église; ...c'est la première fois qu'il est question de ce bâtiment qui a été souvent réclamé par les précédents vicaires perpétuels, mais en vain, les consuls renvoyant toujours ce dernier à MM. de Saint-Jean

1791( époque de la Révolution) ...liste très intéressante d'ex-voto dans un inventaire du Trésor de la bienheureuse Germaine...les personnes miraculées envoyaient à la sainte des objets en argent représentant la partie anatomique guérie par son intercession.C'est ainsi que nous relevons dans l'inventaire: six yeux d'argent, onze doubles yeux, deux nez, une petite langue, deux poitrines, un petit enfant et une cuisse, une rate en argent, etc...

Cette pratique est fort curieuse à constater ,car elle remonte à la plus haute antiquité. Les anciens ayant coutume d'offrir à leurs dieux la partie du corps malade pour laquelle ils imploraient une guérison sans doute bien longue à venir.

...Devant toutes ces vexations et pour échapper aux dangers qui le menaçaient chaque jour, le curé de Pibrac quitta son presbytaire comme nous l'apprenons par une pétition du maire et des officiers municipaux...

...la semaine dernière un cadavre est resté trois jours sans recevoir de sépulture ecclésiastique...

2 Septembre 1791... pétition envoyée par la municipalité de Pibrac, à la suite de la délibération du Conseil général de la commune, le 2 septembre 1791.Ces deux assemblées exposent que la cloche de leur église paroissiale est fêlée et qu'ils n'ont pas d'autres moyens d'appeler les habitants, soit pour l'assistance aux offices divins, soit pour se rallier en cas d'attaque ou de troubles.Elles demandent qu'il leur soit permis d'échanger cett cloche contre une de celles dont la nation ordoone la fonte, offrant de payer le prix de ce que pourra valoir l'excédant de cette dernière en cas qu'elle pèse plus que la cloche cassée. Cette demande fut accueillie favorablement par le Directoire

1791-1793...les offrandes faites à cette dévote ((sainte Germaine)) étaient précieusement recueillies pour tomber dans la caisse municipale à l'usage de la commune...

1793...La Sûreté générale rendit un arrêté par lequel la municipalité fut sommée d'envoyer les clefs de la ci-devant église de Pibrac ...le Comité de Salut public réclamant les cordes du clocher qui ont été sorties

...il faut donc en déduire qu'elle était fermée au culte et sans prêtre...

...le logement curial est occupé par l'institutrice...

1803...Ces deux prêtres , peu de temps après, réclament une augmentation de traitement de la municipalité qui leur alloue, à l'aide d'une taxe proportionnelle sur les habitants de la commune, la somme de 870 francs, y compris la location du presbytère

1817 M.François-Marie Didier...nouveau curé...remboursement qu'il réclame à la commune pour une somme de 1753 francs avancée par lui sur le presbytaire, àla place d'un certain M. Laveau, prêtre , desservant autrefois la paroisse et propriétaire de l'immeuble ( et qui avait acquis la mison curiale d'un groupe de douze personnes auxquels il s'est substitué)

1854 Béatification de sainte Germaine, et treize ans après sa canonisation...L'abbé Salvan décrit toutes ces fêtes dans son ouvrage à la page 266...

Sous l'administration de son zélé pasteur, le P. Montagne, le village de Pibrac prit une autre physionomie. Les maisons qui encombraient le devant de l'église disparurent et firent place à un quinconce d'arbres fort utiles pour donner un peu d'ombres aux pélerins venant en foule invoquer sainte Germaine pendant les chaleurs de l'été.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une chapelle richement décorée s'éleva à la gloire de la sainte , à côté de l'église ,et un magasin pour répandre son culte lui fut annexé.

Puis en 1867, on édifiait devant le clocher une somptueuse marquise en fer pour faicliter les fêtes qui eurent lieu sur la place.( Cette marquise a été démolie en 1917, car elle tombait en ruines, et son aspect grêle et moderne dénaturait complètement le clocher, dont le style sévère et l'architecture sobre font tout le charme) .Et enfin, à l'intérieur, toute la voûte reconstruite à neuf fut décorée dans le goût italien pour accompagner la richesse des retables.

1878...Son successeur,le P.Pierre Besombes..

Préoccupé, toutefois, de la solidité de celle ((l'église)) qui existait, il entreprit un ouvrage de consolidation en édifiant le grand mur de soutainement qui règne autour de l'édifice.( Ce mur remplace un paillebard dont nous trouvons le bail en besogne aux archives de Toulouse, dans les minutes du notaire Ribas, à la date de 11 août 1538)

 

((Résumé))

1912...Pour l'architecture, on distingue deux parties disparates dans la construction, le clocher et le corps principal de l'édifice

Le clocher,d'origine fort ancienne, remonte certainement à l'église primitive par son aspect général. Il nous est possible de le signaler dès le milieu du treizième siècle à l'aide des fonts baptismaux datés de 1252 dont on parle dans l'inventaire de 1724. D'ailleurs, cette hypothèse n'a rien d'invraissemblable, car les clochers fortifiés ne sont pas rares à cette époque, et c'est le cas de celui qui domine notre village. Son caractère défensif est incontestable.

L'échauguette placée à gauche pour abriter un guetteur, la courtine autrefois crénelée avec ses machicoulis défendant la porte d'entrée, tout cela nous révèle l'époque troublée pendant laquelle les architectes songeaient à défendre les églises où, encas de dangers, les habitants venaient chercher refuge, lorsqu'ils ne se sentaient plus en sureté dans le fort.

Comme indication de style, nous avons seulement la porte d'entrée de forme ogivale, actuellement condamnée près des fonts baptismaux, et les ouvertures qui encadrent les cloches dont les trois du bas sont plein-cintre et celle du haut autrefois ogivale, comme il est encore facile d le voir encore du côté de la place...

Quant à l'édifice lui-même, il est beaucoup moins ancien dans son ensemble,et nous serions bien embarrasés de lui fixer une époque si nous savions de façon certaine que l'église fut reconstruite en 1704 sur l'emplacement de l'ancienne qui s'écroulait. On ajouta alors les deux chapelles à droite et à gauche du choeur avec la sacristie qui n'existe plus aujourd'hui du côté de l'épitre.

A droite de l'autel se trouvait la sacristie

L'ancienne porte condamnée de la sacristie
...où est la clef...??!!!!

Toutes les autres annexes qui sont actuellement au nord de l'église, ainsi que la chapelle extérieure construite à droite de la porte d'entrée, ont été édifiées seulement au moment de la canonisation de sainte Germaine ((1867))

A l'intérieur, l'abbé Salvan nous apprend que dans le choeur les boiseries qui l'entourent, ornementées de colonnes et de statues, proviennent d'un couvent désaffecté au moment de la Révolution...

...Le seul objet qui certainement provient de l'ancienne décoration est un bas-relief en bois doré représentant la Madeleine aux pieds du Christ. Il se trouve dans la sacristie et devait faire partie de l'autel dont il est parlé dans l'inventaire de 1759

 

L'administration civile:

1197 : Pierre d'Orbasson bailla à fief tout ce qu'il y a dans le château ( castro) et la ville de Pibrac ( cadem villa de Pibraco).Ce castrum était...la partie forte du village où les habitants s'étaient agglomérés pour mieux résister aux attaques des ennemis sous la protection d'un seigneur dont la maison leur servait souvent de dernier refuge

A Pibrac, il n'existe plus ni muraille, ni fossé autour du village, et il est encore possible de se rendre compte de l'emplacement où se trouvait le fort situé sur le promontoire qui domine les deux vallées.Il reste seulement dans cette partie , comme témoin de ces temps reculés, une maison ancienne en briques et bois debout supportée par des piliers qui, vraisemblablement, devait servir d'entrée du fort, car il faut encore passer dessous pour accéder à la place...

1197 Pierre d'Orbasson (Petro d'Orbassano) bailla ce nouveau fief à Bernard de Saint-Bars (Santo Barcio) et à ses cinq fils. Le château et la ville de Pibrac ( castrum et villam de Pibraco ) et ce qu'il possédait dans cette ville, plus tout le territoire qui s'étendait jusqu'à Colomiers, Cornebarrieu, Léguevin, Lévignac, La Salvetat et Lescalette...

1203...acte ((montrant)) qu'il n'était pas seul en possession des droits de seigneuries, mais qu'il avait comme co-seigneur un certain Bernard de l'Isle, qui prend le titre de seigneur de l'Isle-Jourdain...

1323 Jourdain de l'Isle..Ce puissant seigneur , ayant assommé avec sa masse d'armes un sergent du roi qui était venu le citer à comparaître devant son tribunal pour rendre compte de tous les crimes dont on l'accusait, eut l'audace ne s'y présenter avec une ecorte de hauts et puissants seigneurs. Mais le Parlement fit un exemple et le condamna àêtre pendu et ses biens confisqués au profit du roi...Telle fut l'origine des droits féodaux que ce dernier eut pendant longtemps dans les terres de Pibrac

1341 Il en résulte, d'un compte de domaine de 1341, que le rois possédait la moitié plus un douzième de la baillie de Pibrac, soit cinq douzièmes (( sept douzièmes ??)). Les cinq douzièmes restant appartenaient aux co-seigneurs de Pibrac, Saint-Ybars et Doux....

...nous n'en n'avons trouvé aucun (( renseignements)) sur la maison qui a précédé le château actuel.Cependant il existait une antique maison forte dans le village puisqu'elle est désignée dans la charte de 1197... par les mots Castrum et villam Pibraco.

1503...Jean Doux, conseiller au Parlement, ...prit le nom de seigneur de Pibrac...

..contrat de mariage (( 7 Mars 1515 )) de sa fille Gausilde Doulce , avec Pierre du Faur (( premier président du Parlement de Toulouse)), alliance qui amena le nom de Pibrac dans cette famille quile possède encore aujourd'hui

...maison vieille nous montre que ,déjà depuis longtemps, il y avait une maison sur laquelle..nous n'avons aucune indication architecturale pouvant nous fournir l'époque à laquelle elle a été construite. Seule l'épaisseur des murailles nous montre la partie ancienne que forme le centre du château actuel, ainsi que les cheminées placées dans le corps central à tous les étages...trois corps de logis...vaste cuisine

..naquit à Pibrac ,en 1528, le troisième fils de Pierre du Faur et de Gausilde Doulce, Guy, dont le nom justement célèbre jeta une auréole de gloire sur le petit village qui le vit naître...Pibrac, malgré les préoccupations de la politique, était son séjour préféré et c'est là qui'il chanta, dans un poême bien connu, les plaisirs de la vie rustique dont, hélas! ses fonctions l'éloignèrent trop souvent, et qu'il dédia à la jeunesse, des quatrains moraux en usage dans le écoles pendant plus de trois siècles

1579...séjour de Catherine de Médicis dans le château en 1579, en se rendant à Nérac, et huit jours après , celui de Marguerite de Navarre qui était restée malade à Toulouse...

1581...il ((Guy du Faur)) fait encore un bail à besogne avec le charpentier pour construire l'hôtellerie et logis, qui se trouvent sur la place de Pibrac. Cette hôtellerie est la maison en briques et colombage dont j'ai parlé plus haut à propos du fort...

Pour en revenir à l'histoire de la communauté de Pibrac....:

1589 ...période de guerre civile..habitudes de pillages....vol considérable de bétail commis, le 26 Février 1589, par un certain nombre de soldats de Lasserre....les soldats ayant au préalable ," rompu et brisé les portes des metteryes avec grands cris et hurlements dont le bruit advertissement en survient dans le fort où la garde se fait ordinairement tellement que cuidant estre les ennemis de la loi de Dieu ( les huguenots) et de sa sainte Eglise, aurait donné l'alarme par tout le village avec le son de cloche et tiré plusieurs arquebuzades, de façon que tout le peuple en feust très grandement esfrayé et escandalisé; cuidant les ennemis estre dans le village pour piller, tuer , brûler et saccager ce qu'ils ont par trop fait sy devant. Lequel bestaille ainsi prins et saisi les conduirent et admenèrent dans le lieu de Lasserre où ils sont encore détenus"

...les campagnes étaient peu sûres dans cett époque troublée. Aussi, tous les habitants étaient armés et un acte de Lacroix, notaire, nous renseigne sur une vente d'arquebuses et flaques ( poires à poudre) que Jean Bru vendit à l'encan sur la place publique de Pibrac en 1591, avec le nom de toutes les personnes qui les achetèrent..

1593 Ainsi équipés, les bourgeois et manans gardaient non seulement le fort, mais aussi le château en l'absence du seigneur. Cette dernière obligation ne fut pas toujours bien remplie....réclamation de Madame Guillaume de Montlezan, veuve du capitaine Banyère, rentier général du seigneur de Pibrac. qui reproche au consul Pierre Rodié de n'avoir pas envoyé à la garde du château comme il devait le faire,pour parer aux attaques des ennemis qui pourraient le surprendre.

Cest pour y avoir manqué que, la même année, le 11 août , à Léguevin, les ennemis s'introduisirent dans la place et la mirent au pillage...

1595 ...siège du château ((de Pibrac)) par le duc de Joyeuse ...Ce fut une grande rumeur lorsque les habitants virent arriver de Toulouse ce fameux capitaine,suivi d'une escorte nombreuse avec artillerie pour s'emparer du château de leur seigneur ((Guy du Faur))...Joyeuse...chercha noise aux seigneurs qui s'étaient ralliés à ... ((Henri IV)) après son abjuration

La résistance du château fut courte,d'ailleurs, car il n'avait aucun moyen de défense sértieuxà opposer au canon lorsqu'il fut tiré contre ses portes, et la petite guarnison se rendit ayant simplement sauvé l'honneur de son chef qui se trouvait à cemoment-là éloigné de son habitation

1579..Le seigneur jouira également des droits contestés par l'abbesse de Lévignac sur la forge bannière du village...

..((les)) consuls..seront autorisés en cas de flagrant délit de prendre et saisir au corps les criminels pour les conduire dans les prisons du château

1638...Quant aux droits d'usage pour les habitants, il leur est accordé le droit de vaine pature; la chasse et la pêche sous certaines conditions et l'autorisation de construire pigeonnier et maison, mais sans marques seigneuriales. (( voir aussi le chapitre " importance du bois, sur les droits d'usage et de pacage, page 13 ))

1646 (archives communales de Pibrac) ... relevé cadastral ou livre terrier de la communauté dans lequel entraient nécessairement tous les biens du seigneur. Ce livre, qui existe encore dans les archives de la mairie actuelle, renferme la description sommaire du château et le détail de toutes les terres appartenant à Guy II du Faur avec les confronts qui permettent de reconstituer la propriété fort étendue de cette époque. Ce livre est très précieux par les détails qu'il renferme, et il est à souhaiter qu'il soit religieusement conservé dans nos archives communales

En 1652... la peste sévissait dans le pays...

13 Mai 1676... mort de Guy II du Faur...voulut être enterré à Pibrac ( dans la sépulture par lui élevée dans le pesbytère ou sanctaire de l'église )

1704...mort de Michel II ... il fut enseveli dans le choeur de l'église

1713...décès d'un des enfants ( de Jérome), agé de 3 ans..enseveli dans le choeur de l'église..

1739 ( registres paroissiaux)...Pendant un orage qui éclata le 22 Juillet 1739, trois hommes furent tués au même instant, par la foudre à Pibrac.

Le premier, nommé Bégué, âgé de 18 ans, fut frappé dans le clocher pendant qu'il sonnait les cloches; le second, nommé Barres, âgé de 30 ans, perruquier à Toulouse, fut atteint sur la porte du cimetière et le troisième, nommé Bernar Guitard, âgé de 60 ans, tomba mort à la porte du côté du fort.

Tous les trois furent ensevelis par Pons, vicaire, qui a signé les actes de décès.

24 juillet 1790...le maire Delapard informe ses collègues que la paroisse jouissant de quelques revenus pour les pauvres, il est nécessaire de se conformer au règlement et procéder à la formation d'un bureau de charité

1792..."pour suivre l'exemple des communes environnantes, ...le maire propose de planter un arbre de la liberté, orné d'un bonnet à la Nation"

Plus important pour la commune était la conservation des droits usagers dont elle jouissait. Aussi cette préoccupation donna lieu à une intéressante délibération "pour envoyer deux commissaires chez la citoyenne Dufaur, afin de la prier , au nom de l'assemblée générale, d'avoir la bonté de faire checher parmi ses papiers provenant de la famille, les titres ou renseignements sur les droits que la commune a ou peut avoir en usage de paissance ( droit de pacage) ou autre sur la forêt de Bouconne" (( voir aussi le chapitre "importance du bois "page 13 ))...

1795...proçès verbal du pillage fait par l'armée révolutionnaire dans le château de Pibrac...tout cela se passait sous forme de légalité au moment de la Révolution

1886 ...((début de la )).restauration de cette relique de la vieille France (( le château))...satisfaction ((ensuite)) de voir se terminer cette oeuvre, après vingt-cinq ans de travaux ininterrompus ( ...voir notice parue en 1900...)

Discussions:

On voit au cours des siècles, l'importance des ordres religieux, notamment avant la Révolution, avec "Les Frères de Saint Jean" qui administrent la paroisse (( voir page 14 )), avec des rapports toujours difficiles avec l'administration civile, et l'importance permanente de trouver de l'argent. Après 1789, avec le Directoire et depuis, il y a des tentatives de main-mise de l'état sur l'ordre religieux, avec de nombreux conflits également.

Parallèlement à cela, l'église qui date certainement du milieu du treizième siècle, a été très souvent abimée par le temps, et probablement aussi par un terrain instable, et fut souvent dans des états de délabrement ayant nécessité même une reconstruction en 1704 pour certaines parties.On note en 1597, une chapelle qui est au dessous de la porte d'entrée, après 1704 deux chapelles, une à droite et une à gauche du choeur.Puis à la canonisation de Germaine Cousin, une chapelle dédiée à sainte Germaine.

Ceci est probablement à rapprocher du nom "passage des chapelles", sous la maison du logis actuelle.
 
Par comparaison, admirons cette carte de LABASTIDE-CLERMONT, près de Rieumes On y voit une maison à colombages, soutenue par de grosses poutres, et qui réalise une avancée; derrière, des maisons en retrait vont vers l'église

(A noter une petite erreur de ce livre, puisque la gravure de 1854( ci-dessus) dessine déjà une chapelle à droite, probablement dédiée à Germaine Cousin pour sa béatification)

Dans cet ouvrage, on relate de nombreux vols au fil du temps ( bétail, église) et les campagnes étaient peu sûres

Pour ce qui est du fort ou chateau fort:

Deux fois seulement on prononce l'expression "chateau" (fort)avec hypothèses de murailles, mais il ne s'agit toujours que la traduction ((abusive)) du même mot, "castrum".

Lorsque l'on différencie le "castrum" et la ville, il se peut que l'on différencie :

Les maisons groupées en un rectagle et délimitant une place fortifiée; et d'autre part les maisons hors du "castrum" et et qui représentent la ville

On note un fossé autour du castrum, fossé qui vraissemblablement devait être creusé le long de la mairie actuelle ( côté entrée mairie) jusqu'à la maison du logis, les autres parties du fort étant déjà surélevées ( puisqu'il y a "des bâtiments construits dans le fort, sur un terrain entre l'église et les fossés de la ville" )

Par ailleurs, les autres mention de "chateau de Pibrac" ne renvoient qu'à l'actuel château des "Du Faur de Pibrac"

Enfin, le devant de l'église, qui date probablement du milieu du XIII° siècle a une architecture fortifiée, avec échauguette...Actuellement une inscription y est mentionnée au niveau de cette ancienne ouverture dans le mur,sur une plaque (( probablement après 1867, puisqu'on parle de "Sainte" Germaine )): "porte du XIII° siècle sous laquelle Ste. Germaine a passé durant sa vie"

Ce livre nous rapporte aussi des informations sur le mode de vie alimentaire et économique des Pibracais ( grains gros et menu, fèves, vin, lin...carnelage...)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rappel:

-1254 place de maison qu'ils possèdent dans le fort de Pibrac ( in castellano de Pibraco) entre l'église dudit lieu et le fossé de la ville

-1254 bâtiments qui sont construits sur ce terrain qui sont dans le fort de Pibrac, entre l'église et les fossés de la ville

-1680 emplacement de maison dans le fort où jadis était la maison presbytérale

-1694 à côté de l'église un jardin sur l'emplacement de l'ancien presbytère...

-1737 les propriétés comme le solaire à dépiquer, la dîme et le jardin du fort.

-1770 réclamation faite par les consuls au sujet du jardin qui est dans le fort de l'église

-1854 Les maisons qui encombraient le devant de l'église disparurent et firent place à un quinconce d'arbres

-1739 fut atteint sur la porte du cimetière et le troisième, nommé Bernar Guitard, âgé de 60 ans, tomba mort à la porte du côté du fort.

-dans le château ( castro) et la ville de Pibrac ( cadem villa de Pibraco).Ce castrum était...la partie forte du village où les habitants s'étaient agglomérés pour mieux résister aux attaques des ennemis sous la protection d'un seigneur dont la maison leur servait souvent de dernier refuge

-A Pibrac, il n'existe plus ni muraille, ni fossé autour du village, et il est encore possible de se rendre compte de l'emplacement où se trouvait le fort situé sur le promontoire qui domine les deux vallées.Il reste seulement dans cette partie , comme témoin de ces temps reculés, une maison ancienne en briques et bois debout supportée par des piliers qui, vraisemblablement, devait servir d'entrée du fort, car il faut encore passer dessous pour accéder à la place...

-1197 Pierre d'Orbasson (Petro d'Orbassano) bailla ce nouveau fief à Bernard de Saint-Bars (Santo Barcio) et à ses cinq fils. Le château et la ville de Pibrac ( castrum et villam de Pibraco ) et ce qu'il possédait dans cette ville, plus tout le territoire qui s'étendait jusqu'à Colomiers, Cornebarrieu, Léguevin, Lévignac, La Salvetat et Lescalette...

 

(1)Acte n°270211 dans Chartae Galliae, éd. Benoît-Michel Tock. Edition électronique: Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2014. (Telma).